Le Chatel : tourisme à La Tour-en-Maurienne

Le Chatel, ancienne commune française, est située dans la vallée de la Maurienne, en région Auvergne Rhône-Alpes.
Le 1er janvier 2019, Le Chatel fusionne avec les communes d’Hermillon et de Pontamafrey-Montpascal pour former la commune nouvelle de La Tour-en-Maurienne.

Histoire du Chatel

De 500 à 2730 m d’altitude

Située sur la rive droite de l’arc, la commune (1531 ha) occupe la pente depuis les coteaux d’Hermillon à une altitude de 500 mètres jusqu’au sommet du Grand Coin (2730 mètres).

A l’est, le ruisseau d’Hermillon et au nord-ouest, le ruisseau de la Ravoire marquent les limites communales avec les communes d’Hermillon, Montvernier et Pontamafrey-Montpascal.

Sur le plateau, du haut de la vallée au bas, on trouve les hameaux suivants : l’ECHAILLON, le RIEU SALOMON, le VENTOUR, les GRANGES, LE VILLARET, LE PRAZ.

C’est ce plat structurant qu’empruntait la voie romaine venant de Montvernier pour se rendre à Hermillon. La présence de cette voie antique explique que ce plateau ait été occupé depuis longtemps et qu’il soit bordé de bâtiments anciens de qualité.

Patrimoine de chatel :

ÉGLISE NOTRE DAME DE L’ANNONCIATION

Occupé depuis le VIIIe siècle, le site de l’église a vu se succéder plusieurs édifices religieux.

Le premier fut le monastère de Champ Dore ou Chandor, qui fut prospère jusqu’au Xe siècle. Lors de l’invasion sarrasine, il fut pillé, saccagé et les moines dispersés.

Ce n’est qu’au XIIe siècle que le prieuré est reconstruit avec des dimensions plus modestes. Il est nommé Notre Dame du Chatel. Quelques prêtres l’occupent jusqu’au XVIe siècle, où les revenus deviennent insuffisants et les prêtres l’abandonnent. Le bâtiment actuel a été construit entre 1665 et 1685.

Les peintures et le tableau extérieur (datant de 1856) sont l’œuvre d’Antoine Gauthier, un peintre très présent dans les églises de la vallée. L’intérieur de l’église a été entièrement rénové en 1993 et les façades extérieures en 1994. Lors de ces travaux, plusieurs vestiges ont été découverts, rapidement identifiés comme étant ceux des prêtres de la commune inhumés dans l’église jusqu’au XVIIe siècle.

Une grande partie du mobilier est classée monument historique, notamment les trois autels, le retable du maître d’autel, la cloche du XIVe siècle, un bras de lumière et une croix de procession.

LA CHAPELLE DE SAINT MARIN

C’est le 12 juillet 1708 que la chapelle Saint Marin apparaît officiellement pour la première fois, la date exacte de sa construction n’étant pas connue. Ce n’est alors qu’un petit oratoire qui, dit le document, est meublé d’un tableau, d’une cloche, d’une pierre sacrée et de linge.

Elle fut agrandie en 1863 pour devenir la chapelle que nous connaissons aujourd’hui.

L’emplacement sur le flanc de la montagne étant très réduit, il a fallu creuser la roche et construire un mur de soutien. C’est à cause de ce mur qui commençait à s’effriter que l’on a craint, en 1993, que la chapelle ne soit emportée et qu’il a donc été décidé de la reconstruire.

La chapelle appartient à la commune depuis la Révolution française, et c’est la commune qui a rénové le mur dans le cadre d’un projet scolaire.

LA LÉGENDE DE SAINT MARIN

Cette petite chapelle située sur le flanc de la montagne est intéressante pour la légende du martyr qui porte son nom. Né en Italie à la fin du VIIe siècle, Marin a évité les honneurs toute sa vie. Ordonné prêtre à l’âge de 20 ans et sur le point d’être ordonné évêque, il fuit une première fois la gloire en prenant la route de la France.

Charmé par le site, il s’installe au monastère de Champ Dore, appelé plus tard Chandor. Il commence à y enseigner avec un tel succès que sa réputation attire de nouveaux disciples au Chandor. Voyant un nouveau danger dans ce succès, il s’exile à nouveau pour vivre en ermite pendant quatre ans. << Il sera nourri et entretenu par les ours >>. Il ne quitta sa retraite que pour aller, la croix à la main, prêcher le Christ aux envahisseurs sarrasins qui arrivaient pour la première fois en Maurienne.

Fait prisonnier, << il sera jeté sur le bûcher, mais, épargné par les flammes, il aura la tête coupée >> nous dit la légende.

Charlemagne fait transférer ses reliques au monastère de Saint-Savin en Poitou.

LA TOUR DE BEROLD DE SAXE

Si la Tour de Bérold apparaît officiellement en 887, nous savons que les Romains occupaient déjà le site et qu’ils pourraient, même si c’est peu probable, en être les bâtisseurs.

Endommagée par les Sarrasins au Xe siècle, la tour aurait été rénovée par le mythique Bérold de Saxe, ancêtre du premier comte de Maurienne et fondateur de la Maison de Savoie : Humbert aux blanches mains. L’histoire n’est pas très explicite à son sujet, mais on pense qu’il ne descendait pas de Bérold mais de la famille royale de Bourgogne, et que grâce à son soutien au roi CONRAD II, il reçut les comtes de Maurienne et de Savoie.

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